Câblage d'un appareil de voie
Le problème est bien connu : lorque le coeur d'un aiguillage n'est pas ou mal alimenté en courant, ou
lorsque les secteurs mobiles sont mal alimentés, les locomotives et autres engins "passent mal",
c'est-à-dire soit s'arrêtent, soit ont une forte tendance à "hoqueter", et cela d'autant plus que la
vitesse est faible et que les prises de courant sur les axes sont rapprochées (un petit locotracteur
peut s'arrêter définitivement sur les secteurs mobiles).
Il convient donct de réaliser une alimentation complète de la voie sans baisse de tension et en fonction
de la position de l'aiguille. La réalisation selon le schéma ci-dessous garantit un passage sans à-coups
même à vitesse réduite.
1. L'alimentation du coeur concerne également les deux sections de voie précédent les lames mobiles.
2. Les deux lames mobiles sont alimentées spécifiquement pour assurer une parfaite continuité.
3. La polarisation du coeur et des lames mobiles varie en fonction de la position de l'aiguille en
utilisant les contacts du moteur (ou un relais externe).
4. Dans le cas d'un moteur lent de type "Tortoise", on utilise simplement une alimentation en courant
alternatif en filtrant chaque demi-alternance par deux diodes pour simuler une inversion de
polarité.
5. Dans ce schéma l'alimentation du coeur se fait par contacteurs ; ceux-ci peuvent être remplacés par un relais ou
un circuit avec décodeur dans une installation digitalisée.
La réalisation demande une certain soin, mais n'est pas compliquée. De plus ce montage est particulièrement propre (par de tringles ni de câblage "spaghetti") et son encombrement sous le plan de roulement est relativement réduit : le moteur est monté verticalement sous l'appareil (voir photo ci-dessous), les câbles sont directement soudés sur les contacts du moteur. Bien entendu le montage sera plus compliqué dans le cas d'un TJD.
Ce montage a été réalisé sur ma portion de voie-test avec un moteur de marque "Tortoise". Même avec une alimentation conventionnelle, c'est-à-dire à simple tension variable, le passage avec un ralenti extrême se fait absolument sans à-coups.